Partagez sur "Attentats de Bruxelles : le message effrayant de L’Etat islamique"
Menacée de longue date, Bruxelles a donc été la cible ce mardi matin d’une série d’explosions à l’aéroport de Zaventem, dont la première s’est produite à 7h45, et dans une rame du métropolitain à la station Maelbeek, à 9h11 précises.
Ces attentats surviennent quatre jours seulement après l’arrestation de Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir été au minimum un logisticien des attaques perpétrées à Paris le 13 novembre dernier.
S’agit-il de représailles ? L’islamisme est-il à ce point implanté outre-Quiévrain pour pouvoir organiser une opération aussi colossale et dans un laps de temps aussi bref ? On peut également penser que ces attaques étaient préméditées depuis plusieurs mois et que l’arrestation du susnommé Salah Abdeslam, ci-devant ennemi public numéro un en Europe, a entraîné un resserrement de l’étau autour des terroristes, lesquels ont en conséquence décidé d’accélérer la réalisation de leurs desseins macabres.
L’islamisme est-il à ce point implanté outre-Quiévrain pour pouvoir organiser une opération aussi colossale et dans un laps de temps aussi bref ?
Alors que la liste des victimes s’allonge, que les images les plus insoutenables se succèdent et que les informations arrivent en cascade, avec comme toujours des inexactitudes et des approximations, Daech a quoi qu’il en soit envoyé un message très fort, le plus terrifiant qui soit: l’Etat islamique peut frapper où et quand bon lui semble, par-delà les arrestations, renforcements des mesures de sécurité, attentats déjoués et autres états d’urgence.
La psychose s’installe, Daech fait une démonstration de force
La capitale belge paie à son tour un lourd tribut à des années d’inconséquence, de laxisme et de mésestimation chronique des mouvances islamistes
C’est aussi la première fois sur le Vieux Continent qu’il s’en prend aux transports en commun, selon le modus operandi déployé auparavant par le GIA dans les années 1990 à Paris et par Al-Qaïda au début des années 2000 à Madrid puis Londres. Daech ne pouvait mieux s’y prendre pour achever d’instaurer la psychose, s’attaquant de front au quotidien de l’européen lambda, à sa vie professionnelle à Bruxelles et à ses loisirs à Paris.
Pendant que la capitale belge paie à son tour un tribut dramatique à des années d’inconséquence, de laxisme et de mésestimation chronique des mouvances islamistes, pendant que l’Europe une nouvelle fois estourbie, groggy et peut-être un peu découragée, bascule un peu plus dans la peur, Daech fait une nouvelle démonstration de force. La perte d’une partie de sa superbe en Syrie ne résoudrait-elle finalement rien ? On peut en tous les cas supputer que l’organisation islamiste a eu tout loisir de disséminer partout en Europe des djihadistes prêts à mourir en martyrs.
Partant, d’autres drames avec leur lot d’élans de solidarité impuissants sont hélas à prévoir. A Paris, à Bruxelles, à Istanbul, au Burkina-Faso, en Côte d’Ivoire, en Indonésie, au Kenya, au Mali, en Tunisie. La tâche de l’humanité impose des décisions fortes et, qui sait, un renoncement durable à certaines libertés. Elle est considérable. Le destin du monde est de l’accomplir.