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C’est bientôt Noël, et Rémi se sent un peu nostalgique.

Semaine du 10 au 14 novembre

Lundi

Après le travail, je rentre chez moi. Une petite faim entre dans la danse. J’ouvre donc une bière, la Nile, blonde et légère, avec des cacahuètes en allumant mon PC. Vers 19h00, cependant, je suis plongé dans le noir, en Afrique, une fois n’est pas coutume : coupure de courant dans la rue.

Armé de ma lampe torche, je me mets en tête d’explorer la résidence, à la recherche de réponses. En effet, ce n’est pas la première fois que cela arrive. J’en parle au gardien, et j’en profite pour discuter le bout de gras avec lui. Nous parlons de choses simples, les femmes, les hommes kényans, où il mange, où je mange, les voitures, les routes. Et la raison pour laquelle les coupures de courant sont si fréquentes.

Après une demi-heure de discussion, nous parvenons à la conclusion qu’au final, l’électricité n’est pas si importante que cela.

Cependant, lorsque je retourne dans mon appartement, le retour de la fée électricité est un bonheur sans nom. Internet repart, la lumière aussi. La vie reprend.

Mardi

Dans la société où je travaille, nous avons engagé des chauffeurs, qui restent disponibles à chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Cela est aussi dû au fait que, malgré les bus, pour se rendre à un endroit précis, on ne peut pas vraiment marcher, en l’absence de trottoirs.

J’ai donc un chauffeur attitré. je me sens un peu gêné.

Le soir venu, je vais au cinéma. Interstellar. Un grand film. Je n’ai malheureusement pas tout compris. J’y retournerai donc une seconde fois.

Mercredi

La saga de mon permis de conduire continue. En effet, l’obtention de mon permis se concrétise pour l’instant par un permis provisoire. Pour le « vrai » permis, il me faut normalement attendre 6 mois. Ce midi, rencontre au sommet avec mon instructeur, dures négociations pour l’obtention rapide de mon permis de conduire.

Jeudi

Lorsque je marche dans le Yaya center, le plus vieux centre commercial de Nairobi, je remarque des ouvriers en train d’installer les fameuses décorations de Noël. C’est une première pour moi, dans la mesure où « Noël » reste lié à des températures en dessous de zéro, de la neige, et des vêtements chauds.

Les sapins artificiels paraissent bien désuets lorsqu’ils sont frôlés par des jeunes gens portant des lunettes de soleil, buvant un soda glacé en terrasse, en plein mois de Novembre.

Vendredi

Vendredi, c’est restaurant, comme en fait à peu près tous les jours de la semaine. Je crois que depuis que je suis rentré en septembre, je n’ai pas fait la cuisine.

Nous allons au restaurant pour fêter le départ d’un collègue V.I. Comme à mon habitude, je discute avec les serveurs, dans une ambiance très conviviale. A la fin du repas, ces derniers nous demandent une faveur : c’est l’anniversaire de la propriétaire, et nous devons chanter pour la propriétaire. Nous nous exécutons. Nous marchons lentement, chantant le fameux « happy birthday » avec une petite part de brownie en guise de gâteau d’anniversaire.

Un collègue tente une demande, en échange de cette chanson, peut-être serait-il possible de bénéficier d’une réduction. Non. L’argent ôte l’âme des choses.

Rémi Loriov

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Rémi Loriov

Rémi Loriov est un homme libre qui s'intéresse à tout. On dit souvent à son propos : "personne ne sait ce qu'il fait, mais il le fait très bien." Il aime les histoires.

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