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Rémi croise des Kényans Américains et des singes aux attributs étranges.

Semaine du 17 au 21 novembre

Lundi

Lorsque nous mangeons dans la « cantine » en extérieur des bureaux dans lesquels je travaille, nous voyons passer plusieurs singes. Le cuisinier nous demande de protéger nos assiettes sous peine de les voir être picorées par ces simiesques créatures. Lorsque ces derniers finissent par partir, je remarque qu’ils sont dotés de testicules bleutées, qui apparaissent entre leurs pattes arrière.

La nature est pleine de surprises.

Mardi

Pour fêter l’anniversaire d’un collègue, nous nous rendons dans un club. Jusque là, tout va bien, nous interagissons avec la foule cosmopolite, sur fond de musique assourdissante, nous serrons des mains : on se croirait dans un clip de rap américain. Soudain, un Kényan qui a visiblement passé un certain temps aux États-Unis, et au bar, me prend dans ces bras, ponctué de plusieurs « my nigga » rocailleux.

Pendant une soirée, j’étais donc bel et bien noir. Encore fallait-il que mon interlocuteur soit assez embué par la boisson pour le remarquer.

Mercredi

Rien à signaler.

Jeudi

Au travail, tout est plus calme. Un des membres de l’équipe est en France. Je profite de son absence pour réquisitionner la voiture de fonction, ainsi que le chauffeur. Il me laisse conduire pour des trajets courts. Je ne boude pas mon plaisir. La conduite accompagnée a du bon. Ce dernier me donne des conseils pendant que je conduis, cela est extrêmement formateur. Dans un enthousiasme communicatif, je lui donne 300 shs.

En effet, payé au lance-pierre, cela lui permettra peut-être de mettre un peu d’eau dans son vin.

Vendredi

Pas grand-chose à signaler, sinon une soirée à thème au Tree House, endroit où les Kényans et les expats se côtoient en parfaite harmonie au milieu d’alcools forts et autres chicha. Un peu rabat-joie, je fais remarquer que ces pipes aux arômes tous plus exotiques est en fait extrêmement toxique. Je ne suis pas écouté. Je m’efface alors au bar, et commande une bière. L’Afrique de l’Ouest est à l’honneur, car c’est une Française qui organise cet événement. La Francophonie est de retour et je constate, que finalement, et en ayant à l’esprit le virus, que les Africains de l’Ouest et ceux de l’Est n’ont pas l’air de se regarder en chien de faïence.

Tous s’empressent de s’enivrer avant que l’alcool vienne à manquer. Les serveurs sont ainsi assaillis tels, des jeunes femmes ayant attirer l’œil du mâle en chasse.

Très vite lassé par ce manège, je rentre en taxi. Nous discutons avec entrain. Pour lui, la nuit ne fait que commencer.

Rémi Loriov

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Rémi Loriov

Rémi Loriov est un homme libre qui s'intéresse à tout. On dit souvent à son propos : "personne ne sait ce qu'il fait, mais il le fait très bien." Il aime les histoires.

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