Guillaume Duhamel nous raconte son année 2016 en répondant à notre questionnaire.
Le mot qui selon toi résume 2016 ?
Hécatombe. Hécatombe de personnalités, hécatombe dans les rangs de la classe politique traditionnelle, hécatombe partout dans le monde en raison de l’effrayante poussée islamiste…
Celui qui va résumer 2017 ?
Déception. Assez pessimiste de nature, je ne m’attends pas à des changements majeurs à l’échelle mondiale. La recherche du profit immédiat restera la norme et on continuera à poser des plâtres sur des jambes de bois. Toutefois, et j’espère ne pas me tromper, je vois mal les Français porter Marine Le Pen au pouvoir.
Ton fait politique de l’année ?
L’élection de Donald Trump. Une immense surprise, même si la campagne « pépère » d’Hillary Clinton et la montée des populismes a aidé celui que j’aime surnommer « l’agent orange ».
Ta lecture préférée de l’année ?
Le Vol MH370 n’a pas disparu de Florence de Changy . Ouvrage absolument passionnant…
Ton film de l’année ?
Sully. Un vrai chef-d’oeuvre, l’un des meilleurs films de Clint Eastwood, qui n’est pourtant pas le premier venu. Scènes aéronautiques hyperréalistes, dialogues impeccables, acteurs qui jouent juste… Je me suis régalé.
La personnalité de l’année ?
Donald Trump malheureusement. Caricaturé en permanence, ciblé par toutes les élites, il va pourtant devenir l’homme le plus puissant du monde, dans un contexte de défiance maximale des populations à l’endroit de l’establishment. Le fait qu’il soit imprévisible et dise tout et son contraire a de quoi faire peur.
Le mensonge de l’année ?
La bataille d’Alep, une incroyable guerre de propagande, mais en tout état de cause certainement pas l’affrontement des méchants pro-Assad et pro-Poutine contre les gentils rebelles. Beaucoup sont tombés dans le panneau, essentiellement par candeur et refus de creuser l’information.
Ta chanson de l’année tout en haut dans ta playlist ?
Candy Walls de Trust. Elle est sortie en 2012, mais je l’ai découverte cette année et je l’ai écoutée environ 453 fois…
L’expo / festival de l’année ?
Picasso/Giacometti au musée national Picasso (Paris). Il faut vraiment que j’y aille !
Le fait médiatique de l’année ?
La grève au sein de la rédaction d’i-Télé. Un mouvement d’une ampleur sans précédent en France depuis mai 1968, mais qui n’aura pas eu l’effet escompté puisque Jean-Marc Morandini n’a pas été remercié. Des départs en série n’auront donc pas eu raison de lui et plus encore de la détermination d’un Vincent Bolloré qui me surprendra toujours…
Le fait sportif de l’année ?
La France en finale de l’Euro, une belle épopée qui aurait mérité de mieux se terminer face à un Portugal peu convaincant sur l’ensemble de la compétition. Trois jours plus tard, un camion fou tuait 86 personnes à Nice. Terrible retour à la réalité après cette parenthèse enchantée au cours de laquelle d’aucuns ont eu tort de se dire qu’il n’arriverait plus rien de grave à la France.
Ton article préféré de l’année sur le Nouveau Cénacle ?
C’est l’un des miens, bon… Mais j’ai passé beaucoup de temps sur ce dossier palpitant et pour élaborer une thèse non seulement inédite, mais surtout plausible !
Ta bonne résolution (littéraire bien sûr) ?
Lire davantage de romans !