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Nous poursuivons ce questionnaire avec l’entrée en scène du Librairtaire. 

Le mot qui selon toi résume l’année 2017 ?

Fuite, dans l’idée développée par Sylvain Tesson ; le réel ne changera pas, mais on peut s’échapper… un peu. 2017, année de retrait de tous les réseaux dits-sociaux, année de raréfaction de mes chroniques et articles (pas de mes lectures ni de mes centres d’intérêt, bien au contraire!).

L’évènement de 2017 ?

Question très difficile ! Entre Macron, Trump, le congrès du PCC… Mais je vais retenir du futile, du médiatique, qui ne l’est pour moi pas du tout : en marge de la campagne « citoyenne » « Balance ton porc », le défenseur des droits, Jacques Toubon, propose l’inversion de la charge de la preuve, ce qu’a soulevé l’excellent Régis de Castelnau. Donc le défenseur des droits propose le retour à la loi des suspects, de sinistre mémoire. Au nom du politiquement correct et de la bien-pensance (qui peut sérieusement, mis à part les adeptes du SM dans le cadre d’une relation consentie entre adultes consentants, revendiquer le droit d’agresser une femme – ou un homme – sexuellement?), le défenseur des droits propose rien moins que de mettre un terme à l’état de droit. Très peu de réactions, j’en reste sur le cul, et cela explique en partie ma discrétion nouvelle. La démocratie se mérite, cet incident moderniste prouve que beaucoup ne la mérite pas.

Ton meilleur livre lu cette année ?

J’hésite entre Un patachon dans la mondialisation, de Thomas Moralès (Éditions Pierre-Guillaume de Roux), et L’Aventurier, de Philippe Esnos (Alphee). Dura lex, sed lex, je choisis Moralès, parce que je revis à chaque lecture. Il n’est pas de chagrin qu’une chronique de Moralès n’ait dissipé, si j’osais… Et je réalise que j’aurais pu citer L’homme surnuméraire, de Patrice Jean, superbe également.

Le meilleur film de l’année ?

Un Pilote revient (Una pilota ritorna) de Roberto Rossellini, film de guerre de 1942, visionné après avoir lu une remarquable chronique de Ludovic Maubreuil dans la revue Éléments.

L’émission radiophonique de l’année ?

Les mots à la bouche, (particulièrement l’émission avec Olivier Maulin) excellente émission littéraire, gastronomique, artistique sur Web7 radio.

L’album le plus écouté cette année ?

Hubert-Félix Thiéfaine, Suppléments de mensonge, un album de 2011 Je me reconnais complètement dans la chanson Petit matin, 4.10, heure d’été.

La personnalité de l’année ?

Macron, hélas.

Le mensonge de l’année ?

Vaste programme ! Le plus risible est sans doute d’entendre les caciques du se(r)vice public répéter à qui veut l’entendre que la France est ultra-libérale, alors qu’elle est ultra-jacobine, que tout est subventionné, des patrons aux cultureux en passant par les rebellocrates, et que Macron est en train de mettre un terme définitif à ce qui restait de la démocratie locale, la seule vraiment démocrate et quelque peu efficace parfois, en coupant les vivres aux communes.

L’article que tu as préféré écrire pour le Nouveau Cénacle ?

La France face à la lente montée de l’ignorance.

L’article que tu as préféré lire sur le Nouveau Cénacle ?

Harcèlement : l’homme-robot face à la loi, de Rémi Loriov.

L’article que tu aurais aimé écrire sur le Nouveau Cénacle ?

J’aurais aimé écrire un article sur La France Big Brother, de Laurent Obertone, que je viens de relire récemment, mais j’ai abandonné face à l’ampleur de la tâche.

 

Le Librairtaire

Le Librairtaire

Historien de formation, Le Librairtaire vit à Cordicopolis. Bibliophage bibliophile, amateur de caves à cigares et à vins. http://librairtaire.fr/wordpress/

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