Partagez sur "« Vécu » le média du Gilet Jaune, la voix des sans voix"
De nouveaux médias envahissent la toile depuis l’émergence du mouvement des Gilets Jaunes (G.J.) . Parmi eux, un média dénommé « Vécu » attire particulièrement l’attention puisqu’il donne prioritairement la parole aux blessés des différentes manifestations.
Le rejet des médias traditionnels n’est que l’aboutissement d’un divorce plus ancien et plus profond qui existait déjà bien avant entre une majorité de la population et la presse. On peut dater de manière certaine une première alerte sérieuse lors du référendum sur la Constitution européenne de 2005.
A l’époque tous les éditorialistes de gauche ou de droite soutenaient comme un seul Homme la Constitution du traité de Maastricht alors que les sondages indiquaient qu’une majorité du peuple s’y opposait. A ce titre le résultat du Non a été cinglant et n’a fait que confirmer cette rupture.
Or, à l’époque, on avait pu observer un scandaleux déferlement médiatique orchestré par tous les organes d’information (radios, télévisions et presse papier), au cours des jours précédant le vote. Tous jouaient sur la peur, rendant responsable du malheur annoncé quiconque s’obstinait à ne pas voter oui. Mais ce que la presse n’a pas pu obtenir, ce sont finalement les politiques qui se sont chargés de le faire.
Ils ont trahi le vote populaire en faisant passer quelques mois plus tard le même texte par voie parlementaire. C’est pourquoi aux yeux de beaucoup la collusion entre le politique et une certaine presse, hélas majoritaire, devenait trop évidente et donc leur rejet s’imposait d’autant plus.
Arrivent ensuite les Gilets jaunes qui depuis le 17 novembre contestent ce même pouvoir en place qui, malgré les changements de présidents, restent toujours dans la même tonalité pro-maastrichienne
A cela s’ajoute dans la foulée la presse aux ordres de l’establishment politique.
Particulièrement dans le viseur, le système médiatique mainstream qui monopolise l’information, désinforme, occulte et censure sous prétexte de défendre les principes des Droits de l’homme, de la bien-pensance et des valeurs sociétales.
Les GJ s’insurgent, à juste titre, contre tous ces grands médias qui sont tous entre les mains du pouvoir financier et mondialiste. Ce même pouvoir qui instille l’idéologie qui a conduit à désertifier le territoire au profit des grandes métropoles, détruisant les services publics au profit des sociétés recherchant essentiellement le profit.
Le « quatrième pouvoir » devient un leurre. La presse semble être au service d’une pensée unique, de l’élite parisienne, boboïsée. Les GJ, quant à eux, représentent la France périphérique, celle qui est au contraire délaissée, paupérisée, ignorée voire ringardisée.
Mais sans cautionner la violence
Bien entendu, la vue des images récentes d’agressions qu’ont subies certains journalistes doit conduire à poser certaines limites. Il faut combattre toute forme de violence à leur encontre même si l’on peut comprendre aussi l’exaspération de certains GJ qui ont été suspectés de tous les maux par les mêmes médias (fascistes, homophobes, arriérés, illettrés, …).
D’autant plus qu’il faut reconnaître aussi que la presse n’a rendu compte que très tardivement des blessés du côté des GJ. Elle n’a relayé le plus souvent que les infos du ministère de l’Intérieur et toujours en ne faisant état que des blessés des forces de l’ordre. Il a fallu attendre plusieurs semaines pour qu’on parle enfin chez les GJ du nombre d’éborgnés, d’handicapés de la main ou d’autres types de blessures.
Ces dégâts causés le plus souvent par l’utilisation des flash ball. De tout cela encore la presse n’en a eu cure que récemment.
« Vécu », le média qui parle des blessés des GJ
En réalité c’est par les live sur FB (Facebook) qu’on a commencé à parler véritablement des mutilations subies par certains GJ. La plupart proviennent du nouveau média « Vécu » de Gabin Formont.
Gabin est un personnage attachant de 28 ans. Révolté comme tous les GJ, il a su mettre en lumière les victimes des violences policières. C’est certainement grâce à son média que l’on parle enfin des blessés chez les Gilets jaunes.
L’originalité de ce média
Le jeune présentateur passionné a su apporter de l’humain, de la compassion et au final tout cela résonne si fort que son média cartonne actuellement. Sa faconde, sa gentillesse et son empathie réelle et non feinte vis-à-vis des blessés fascinent immédiatement un large public.
Beaucoup d’internautes ont été émus par le témoignage de Franck, un jeune éborgné, que Gabin a sorti de l’anonymat et d’une certaine solitude. Il lui a donné des raisons d’espérer en le mettant en lien avec d’autres et en l’accompagnant aussi financièrement puisqu’une cagnotte a été lancée à son profit, Franck étant issu d’une famille pauvre.
Bref, Gabin et son équipe multiplient les live en mettant toujours en scène des personnes, « les gens qui ne sont rien » selon l’expression de notre président. Et pourtant ce sont les mêmes qui réussissent par leur présence et leur témoignage vécu à transmettre une énergie propre à nous transcender, à nous dépasser ! Ces médias nouveaux créés par des GJ comme Gabin interpellent et captent de nouveaux publics parce qu’ils sont vrais, sans filtre. La voix des sans voix.