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Simone Veil entre au Panthéon. Elle qui a tant fait pour la France, la patrie lui reconnaît ses multiples engagements, son courage, et l’invite enfin à figurer parmi les grands personnages qui ont oeuvré pour la nation. 

Les célébrations qui accompagnent la panthéonisation s’articulent autour d’un décorum qui n’aurait pas déplu à l’Eglise. Car oui, Simone Veil, entre au Panthéon comme une âme arrive au paradis.  Le Panthéon, signifiant « de tous les dieux », fut construit au XVIIIe siècle sous le règne de Louis XV et avait pour vocation première celle d’être une église dédiée à sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris. Le lieu fut transformé après la révolution française en un symbole laïc et républicain, les motifs révolutionnaires remplaçant alors les symboles religieux.

Panthéon et sanctification

Pour autant, la croix surmontant le dôme du Panthéon ainsi que les multiples fresques originelles destinées à orner ses murs incarnent son histoire qui ressurgit éternellement du passé. Dès lors, Simone Veil, d’ascendance juive, est sanctifiée et son corps connaît en un jour saint une canonisation catholique drapée d’une conscience désormais laïque, mais dont le sens premier reste prégnant.

Judaïsme et Catholicisme renouent avec leur culture et leur histoire communes. Quand laïcs et athées communient pour glorifier la mémoire de cette femme en ce lieu, l’Eglise catholique accueille l’esprit de cette grande dame dans les cieux.

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Andrés Rib

Ancien de la Sorbonne. Professeur de Lettres. Aime le Balto, et la Philo.

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