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Chaque semaine, je plaque tout… Mais cette fois, je ne veux rien plaquer en particulier. Pour devenir qui: un ministre qui se remplit les poches en liquide ? Un consommateur au pouvoir d’achat en berne ? Un aiguilleur en grève ? Un footballeur français en déroute ou rattrapé par le fisc ? Trop terre à terre tout cela. C’est pourquoi j’ai levé les yeux au ciel me répétant cette insatiable question lorsque je l’ai vu passée furtivement mais bien distinctement. L’idée a jailli. L’étincelle s’est allumée. Alors voilà, c’est décidé, je plaque tout pour… Devenir un super héros.

Les super héros, inventés par des hommes a l’imagination sans faille à travers d’innombrables comics et fictions, ont des pouvoirs surnaturels et portent toujours des costumes bien distinctifs. Ils sont dotés de pouvoirs qui leur permettent de soulever des montagnes pour réparer une injustice et sauver des innocents.

Alors voilà, je pourrais imaginer comment sauver Clément Méric des griffes de la haine, comment retrouver Xavier Dupont de Ligonnès pour le présenter devant ses juges, comment résoudre la disparition de la petite Madeleine… Les alertes enlèvements seraient d’ailleurs activées juste pour moi, pour me prévenir de faire au plus vite ; les tribunaux se désempliraient de toutes ces histoires de viols, meurtres… Je demanderai à Laurent Cabrol de reprendre l’antenne pour animer La Marche de la gloire. Mais fort de ce constat, il me faut bien avouer que devenir un super héros va relever davantage de la fiction que de la réalité. 

Et pourtant… Si je décidais de sauver ce que je sais déjà en péril ! Comme costume distinctif de super héros, on ne me reconnaîtrait pas à ma cape mais… à ma plume. Oui, la plume peut donner des supers pouvoirs. Il suffit par exemple de signer un chèque pour résoudre une famine ou reconstruire un pays après une guerre. Il suffit d’écrire une vraie loi pour stopper le travail des enfants. Il suffit d’entreprendre de vraies réformes pour combattre la misère et la pauvreté… 

SuperPlume sera mon nom de super héros. Mes aventures s’adapteront en nouvelles, romans, poèmes, correspondances, pièces de théâtre, scenarii… Ma plume sera aussi indestructible que le costume kryptonnien de Superman. Pour ne pas monologuer pendant des heures, je trouverai un jeune compagnon fougueux, téméraire et un peu naïf. Je serai le Batman du stylo plume, les 4 fantastiques du Bic, le X Men du clavier, le SpiderMan du Blackberry. Je signerai toutes les pétitions. Je dessinerai, taguerai, tatouerai… J’en écrirai tous les jours à l’ONU, l’OMS, l’UNESCO. Tout n’existe-t-il pas déjà pour agir dans le monde : lutte contre la famine, protection du patrimoine, école gratuite pour tous. L’Union Européenne n’a-t-elle pas le moindre pouvoir qu’elle ne saurait utiliser au profit d’une bonne œuvre ? Associations, ONG, Manifestations… Les hommes ont beau se rassembler… les riches sont toujours de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Plus ça va et moins ça ne va. Ce n’est pas la faille de San Andreas qu’il faut réparer, c’est la faille entre le Nord et le Sud. C’est la faille humaine, fruit de notre égocentrisme et de notre profond individualisme.

En chacun de nous se cache un talent, une idée, une envie, un espoir, un stylo… Sortons la plume, soyons a l’aube des révolutions futures et devenons tous des super-héros.

Fabrice Piofret

Fabrice Piofret

Fabrice Piofret

Il paraît que ma photo traîne dans la chambre de Julien de Rubempré... 34 ans.

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