Ça ne peut plus durer. Ça ruine le moral. Ça rumine dans les chaumières. J’ai beau trouvé une vocation par semaine, je ne peux plus agiter mes neurones sans vitamine C, E et F. Ce n’est pas au mois de juillet que je vais faire des séances de luminotherapie dans ma chambre. Je veux du beau temps rien que du beau temps. Alors je plaque tout pour de vrai. Je plaque tout pour… Du vrai soleil.
On a bien vu que depuis mai 2012 et l’élection de Francois Hollande il pleut. Sa descente des champs Elysees fut a pleurer. Son premier voyage en Allemagne aurait pu commencer par un coup de foudre. Au 8 mai, la pluie continuait. Hollande va au Maroc, il pleut. En Inde, il pleut. « Partout ou je me déplace il pleut » avouait-il. Francois, s’il te plaît, ne te déplace plus ! Mais Hollande, depuis son palais, remanie et il pleut encore. Remaniement pluvieux, remaniement heureux ? Même la ministre de l’Ecologie se fait débarquer. La faute a la météo ?
On nous parle aussi de courants marins qui n’ayant pu être suffisamment réchauffés ne nous apporteront pas les températures estivales tant attendues. Alors je serai peut-être le Magellan de la navigation solaire, le Alain Delon du Plein Soleil, le Sean Connery du Soleil levant, le Prince Harry des rois soleils. Mais ce n’est pas forcément le beau temps que l’on aime, c’est aussi son contexte. Partir au travail sans manteau, juste un beau costard cravate, apercevoir les petites jupes a mi cuisses, découvrir les nouveaux decolettés de la saison, bronzer sur une plage, regarder les dons de la nature s’exposer sous ce soleil divin, sentir les effluves du parfum des amours renaître au détour d’un cocktail… Le petit parasol… La chaise longue… Le barbecue…
Stop. Ne revons plus. La réalité est bien différente. Inondations, crues, glissements de terrain… Jusqu’en Nouvelle-Calédonie cette semaine. La France croule sous l’eau et les dettes. Même les assurances vont devoir mettre la clef sous la porte. Et je ne parle pas du nombre de bébés qui ne naîtront pas a cause du mauvais temps. Dans 10 ans, nous constaterons des classes vides… Les instits au chômage devront se reconvertir en aide-soignants ou ergotherapeutes au bon coeur de nos petits vieux qui ne sauront plus mourir de la canicule.
Et le retour du beau temps ? Prévu pour quand ? Aujourd’hui il paraît. Soyons patients. Nous ne sommes qu’a l’aube des révolutions futures de toute façon. Alors la meilleure solution est de foutre le camp. Trois semaines durant ! Et au soleil ! Allez bonnes vacances a ceux qui en prennent. Aux amis qui resteront sur Paris, gardez le moral, continuez de boycotter Solidays et Paris Plage. Et promis a la rentrée, je plaque tout… Pour de bon !