La chronique hebdomadaire de Christophe Bérurier, professeur de français en ZEP.
Lundi
Avant dernier jour de cours. Les élèves présents sont mécontents car comme je l’avais annoncé, nous travaillons encore.
Cours de troisième : dix-sept élèves présents.
La même classe de troisième pour un cours ayant lieu à quinze heures : six élèves présents.
Mardi
Les élèves d’une quatrième boudent littéralement car je leur donne un travail à faire. Trois élèves ont terminé l’heure en permanence.
Deux heures de cours avec deux classes de troisième cet après-midi. À la sonnerie, comme d’habitude, je vais chercher les élèves censés être rangés dans la cour. Après avoir attendu près de dix minutes, je retourne dans ma salle sans élèves. Je vois deux jeunes filles de la classe aller en permanence.
J’ai du temps libre pour compléter mon cahier de texte numérique. Je constate amèrement que, de toute l’équipe enseignante d’une classe de troisième, je suis le seul professeur à avoir rempli ce document depuis le début du mois de juin.
À la fin de cette dernière journée de cours de l’année scolaire, je reste comme tous les ans quelques minutes dans ma salle de classe vide. Je songe à cette année de plus en moins ; aux longs moments d’ennuis, aux sanctions et aux quelques instants agréables qui font la richesse de ce métier. Ce moment où la clé se tourne pour la dernière fois dans la serrure de la salle de classe à peine vidée d’élèves, a toujours une saveur particulière et une certaine forme de beauté.
Jeudi
Je viens surveiller les épreuves de français du brevet. La facilité du questionnaire est chaque année déconcertante. Les professeurs de français pensent enseigner une discipline. Les créateurs d’examens vérifient que les élèves maîtrisent un outil de communication. Au milieu, les élèves ne sont pas concernés.
Vendredi
Rien à signaler.
Il reste une semaine de travail avant la véritable période de vacances. La semaine prochaine auront lieu les corrections du brevet, les réunions de bilan de l’année scolaire écoulée et de préparation de l’année scolaire à venir.
Les élèves qui le souhaitent seront accueillis dans les établissements. Les professeurs vont pouvoir travailler leur polyvalence et s’essayer au métier de la garde d’enfants.