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Les sanctions tardent à tomber, mais le PSG ne devrait pas être épargné par l’UEFA. Bien entendu, cette probable punition n’a rien de sportif et renvoie aux grands enjeux internationaux.

Le PSG et Manchester City sont donc les deux principaux clubs qui devraient être sanctionnés par l’UEFA pour non-respect des règles du fair play financier, à savoir l’équilibre entre les dépenses et les recettes. Selon les différents médias, cela devrait aller de la simple amende à l’encadrement de la massa salariale, à la limitation du recrutement. Si officiellement Paris a décidé de négocier avec les instances européennes, City devrait attaquer en justice : en d’autres termes, le club francilien laisse à son homologue anglais le soin de déblayer le terrain pour réparer ce qui semble être la plus grande injustice sportive de l’histoire. 

Car si, effectivement, le PSG dépense plus qu’il ne génère de recettes, de quel droit peut-on empêcher un sponsor étranger de renflouer ses caisses ? La libre-circulation des capitaux, est sûrement l’unique bonne idée mise en oeuvre au sein de l’Union européenne, à moins de revenir aux méthodes de l’URSS et de mettre un secteur sous cloche.

Le match Wall Street / Doha

Ce qui provoque ce sentiment d’injustice, c’est d’une part la possibilité pour des clubs comme Chelsea d’avoir pu se développer à grands renforts de capitaux russes depuis des années, et de passer entre les griffes de l’UEFA cette saison. 

Mais d’autre part, et c’est là le coeur implicite de cette affaire : il s’agit bien, en résumé, d’empêcher les pays du Golfe d’investir en Europe. Les dettes abyssales du Barça, du Real ? Circulez, il n’y a rien à voir. Le fair play financier refuse le déficit, mais pas la dette car la dette génère des intérêts pour les banquiers. Voilà pourquoi Doha et Abu Dhabi dérangent. Le cash du Qatar serait le pire ennemi des traders de Wall Street qui s’engraissent sur la dette et notamment sur celle du football espagnol.

Juridiquement, éthiquement, sportivement, cet unfair play financier ne tient pas la route et devrait rapidement tomber si quelques avocats se débrouillent correctement face aux instances européennes.

A moins de baisser la tête comme il est d’usage face aux marchés financiers …

Julien de Rubempré

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Julien Leclercq

Fondateur du Nouveau Cénacle et auteur de "Catholique débutant" paru aux éditions Tallandier.

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