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A l’heure où l’on veut déporter les Musulmans, les chiens errants, et les chaises bancales, où le journaliste en mal de scoop fait dire n’importe quoi à un autre journaliste qui manque sans doute de fer, revenons sur l’émission du moment : « Des paroles et des clash », présenté par David Purge-adas.

Parce-que les actes, c’est surtout un truc de mecs qui ont de l’honneur et des couilles (ça marche aussi pour les femmes). Deux choses qui ont malheureusement été belles et bien déportées, elles, à l’inverse de nos collègues gentils, sympas, adorateurs d’Allah (il y a des sympas dans le lot). Cependant, on n’est pas là pour beurrer les kebabs ni les couscoussières, mais pour décortiquer cette émission dite « de boloss ». Bienvenue dans le manichéisme pour les nuls.

On a donc devant nous deux catcheurs stars du PAF : du muscle, beaucoup de chiqué, et des déguisements aux couleurs vives.

Des paroles et des actes, l’émission politique phare du PAF ou le « parler pour ne rien dire » est porté à son firmament. Chaque mois, la Français moyen, banlieusard par choix, devant la télé par défaut, subit des gens qui s’en prennent plein la figure. Même nos amis en ermitage au Kenya n’y ont pas échappé, grâce à la magie de Touiteur. Dans la bonne humeur et le respect des egos, le dernier épisode qui a vu s’opposer Norbert Pinard, ancien mec bien, devenu patriote extrémiste freelance, raciste présentable, et Moussaka Boisdeleau, titulaire d’un doctorat en bavardage, adepte de la secte du verre à moitié vide, réincarnation du premier GO du club Med, un certain Gérard, maintenant GO de la diversité, dans un combat de bac à sable. Mettez vos slips de bain et vos tongues, c’est parti !

On a donc devant nous deux catcheurs stars du PAF : du muscle, beaucoup de chiqué, et des déguisements aux couleurs vives. En effet, les coups pleuvent, ça sent la sueur, mais la maternelle n’est plus très loin, et ça ne fait plus très mal.

On ne voulait pas faire de l’audience avec un dialogue de sourds qu’on ne s’y serait pas mieux pris. D’ailleurs les chiures virtuelles en témoignent : « elle lui a bien mis dans la face », « il l’a remise à sa place ». Mais au final, tout le monde se connaît, on va aux toilettes sans fermer la porte, on échange les brosses à dents. Attali, dans un coin, tranquille, fait mine de s’intéresser à ce combat dérisoire.

Il a dit (le raciste) :

« Les Polonais et les Italiens sont sympas » (en gros)

Elle a répondu (la fille cool) :

« Donc les Noirs et les Arabes sont pas sympas » (en gros aussi)

Pourquoi c’est discutable ?

Ce n’est déjà pas sympa de couper la parole à ses potes, parce-que si on veut finir les phrases, on a quand même tendance à se gourer assez souvent.

La phrase « J’ai bien envie d’aller me faire » peut par exemple avoir plusieurs fins possibles, parmi lesquelles :

  • Un restau italien
  • Un libanais
  • enculer

Comme vous pouvez le constater, et au-delà de la vulgarité du propos, que nous regrettons, on ne lit pas encore dans les pensées, à part Attali, même si ce sont surtout les siennes.

Loin est le temps où l’on se battait dans les bacs à sable, se salissant joyeusement, on partait propre comme un sou neuf à l’école, on revenait, éreinté par le jeu et la bagarre. Maintenant, la bagarre, c’est la téloche, le pays où les melons se transforment en pastèque.

Pourquoi le melon se transforme en pastèque ? Les racistes sont-ils des cornichons, et si oui, pourquoi n’y a-t-il que maille qui m’aille ? Mais arrêtons avec les fruits tropicaux, cela créé trop de problèmes, et revenons aux choses sérieuses.

Quand on en est à déterrer les cadavres dans le cimetière de l’Histoire de France, ça sent quand même la fin de règne.

Avec Tintin au Congo, le nouvel anti-racisme mène un combat jamais vu auparavant : il prend pour cible le passé. Ça gribouille, ça tire dans tous les sens, façon paintball. On prend le livre d’histoire et on joue à Retour vers le futur, sans Doc Brown et Marty McFly. Du coup, c’est beaucoup moins drôle. Voltaire et autres Diderot, faites gaffe. Quand on en est à déterrer les cadavres dans le cimetière de l’Histoire de France, ça sent quand même la fin de règne. Mais on oublie le plus important : il faut que ça buzze. Car on ne le fait plus pour les autres, mais d’abord pour son propre agenda. Le but étant d’avoir le plus de commentaires haineux contre soi, et ensuite d’en faire un livre (qu’on aura torché en une semaine) ou un documentaire payé par la mairie de Paris. En termes d’ego on a pas fait mieux depuis Mickael Vendetta.

Comme on peut l’observer sur ce graphique, le nombre modeste d’associations anti-jet d’encre est à mettre en parallèle avec le nombre de passages télé, de plus en plus importants. Remarquons que les actes et propos augmentent parce-que ce sont les associations qui les comptent. On a donc tendance à se resservir du rab. Conclusion : être raciste c’est tendance, quasiment hipster. Mais les méchants ne sont jamais les plus barbus.

 

lok

On assiste à la Vendettisation des esprits : on dénonce d’abord pour soi. La bogossitude de la diversité a de beaux jours devant elle. On s’aime et on emmerde le reste du monde. On voit d’ailleurs une augmentation exponentielle du racisme après le 11 septembre 2001, date à laquelle les Musulmans sont définitivement revenus à la mode. Le vautour berbère n’a rien inventé.

Mais certains, voire beaucoup, pensent que dire à des mecs sur un plateau TV « vous êtes tous racistes » va améliorer les choses. Attention, que les choses soient claires (sans mauvais jeux de mots), le racisme c’est mal, mais bon, au lieu de passer à la télé pour se faire mousser, on pourrait essayer de faire parler des gens pertinents, et pas des caricatures (oups on a dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?). Les Déconneurs ont plein d’idées, mais ce serait devenir sérieux, et on n’a pas le temps.

Pour finir, faisons un peu d’histoire et souvenons-nous de cette phrase superbe du prince du R&B et des potes :

« Ce n’est pas parce-que c’est minoritaire qu’il ne faut pas le dénoncer. » (reprise des mémoires du Maréchal P., homme très occupé entre 40 et 44, ami des juifs).

30 ans plus tard, le racisme est partout. Bravo Harlem.

Ne respectant pas du tout la maxime de Baloo, car pour les gens bien, il en faut peu pour être heureux, on se rend compte que oui, la thune reste le nerf de la guerre. Selon le théorème de Désir (à ne pas confondre avec l’acteur bien connu de films coquins malgaches), plus on dit que la France est raciste, plus on ramasse de la thune, non imposable de surcroît (olé !).

Enfin, avec tout ça, on ne sait plus si on doit dire qu’un Noir est noir, un Blanc de poulet, qu’un Schtroumpf est bleu ou qu’un Gaulois aime le sanglier.

On va tous finir transparents.

LES DÉCONNEURS

 

  • On s’excuse par avance si certaines remarques ont pu paraître sérieuses, ce n’était pas notre attention.
  • On attend avec impatience les interpréteurs, les procès en racisme, et les condamnations à mort.
  • De toute façon, si la France est devenue raciste, c’est essentiellement à cause du RER B et du triangle maudit Drancy, Aulnay-sous, Sevran.
  • Merci aux 4 lecteurs de ce papier. L’important, c’est d’aimer.

 

C’est celui qui dit qui est.

 

 

 

Les Déconneurs

Les Déconneurs

Décrypteurs freelance capables de décrypter ce qui est plus ou moins crypté. Rien à voir avec Canal+. En ce moment dans la remise du Nouveau Cénacle. Comme dirait l'autre, c'est avec les gens intelligents qu'on déconne le mieux.

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