Le championnat de France reprend ce soir avec Montpellier – PSG. L’occasion pour Julien de Rubempré, fidèle abonné du Parc avant tout, de passer en revue les joueurs du Paris Saint-Germain.
Les titulaires
Salvatore Sirigu : L’héritier de Buffon, encore plus vif que son aîné. Celui qui donne satisfaction à chaque prestation depuis l’arrivée de QSI et qui s’est intégré le plus rapidement en apprenant le français dès ses premiers mois dans la capitale. Arrivé en toute discrétion avant tout pour attirer son ex-coéquipier de Palerme Javier Pastore, « Tore » étale sa classe dans les cages de ligue 1 pour la troisième saison consécutive. Un leader et un monstre sur sa ligne. S’il parvient à soigner ses sorties aériennes – son point faible – nul doute qu’il deviendra un des meilleurs gardiens d’Europe dès cette saison.
Sherrer Maxwell : Ceux qui le suivent depuis l’Inter (au moins) connaissent la classe de ce garçon discret qui dévore les kilomètres sur son flanc gauche autant qu’il étale sa classe à chaque match. Etant donné que Laurent Blanc souhaite davantage utiliser les côtés, le brésilien aura un grand rôle à jouer cette saison, d’autant que l’arrivée de Lucas Digne lui permettra de souffler de temps à autre.
Thiago Silva : Tous les superlatifs sont bons pour qualifier l’ancien milanais. Technique, anticipation, relance, charisme : O Monstro est la pierre angulaire du 11 parisien. Capitaine modèle, Silva est l’atout majeur du PSG en Ligue des champions car il est le seul à pouvoir museler n’importe quel attaquant d’Europe. A un an d’un mondial qui se jouera chez lui au Brésil, il devrait nous gratifier d’une saison flamboyante et de quelques coups de tête dans les lucarnes adverses.
Alex : le Tank part toujours remplaçant mais au final, c’est lui le titulaire. Avec son physique de sumotori, il n’effraie pas beaucoup les attaquants par sa vitesse mais plutôt par son placement et ses coups d’épaule. Précieux offensivement – comme en témoigne son coup de boule lors de la finale du Trophée des champions la semaine dernière – Alex part pour le moment avec une longueur d’avance sur Marquinhos et surtout sur Sakho. En espérant qu’Ibra lui laisse tirer au moins un coup franc à trente mètres …
Christophe Jallet : l’incompréhension du 11 type. Absolument pas menacé par un Van der Wiel translucide, Jallet est la grande interrogation. Les dirigeants vont-ils s’activer lors de ce mercato pour trouver un arrière droit ? Véritable plot d’Iniesta en Ligue des champions face au Barça, il s’est même payé le luxe d’avoir été la victime de Maurice-Bellay au Gabon. Centreur au troisième poteau, dépourvu de technique et brouillon défensivement, Jallet devrait rapidement gagner le banc de touche.
Thiago Motta : le métronome, hélas souvent à l’infirmerie. Son jeu fondé sur la passe courte en avant ainsi que sa « grinta » en font un titulaire indiscutable aux yeux de Laurent Blanc, qui l’apprécie beaucoup. Son expérience et sa hargne en feront un élément de base du onze parisien si ses blessures le laissent tranquille. A un an du mondial, lui aussi a une carte à jouer s’il veut réintégrer la Squadra Azzurra.
Blaise Matuidi : « Le chewing-gum » devrait une nouvelle fois coller aux chevilles de ses adversaires. Révélations de l’exercice 2012 / 2013, il ne lui manque plus qu’à confirmer ses prouesses cette saison pour devenir un titulaire indiscutable des Bleus. Couvé par Makélélé au Camp des Loges, Blaise n’est plus le petit milieu timide arrivé en 2011. Il est à présent un pote d’Ibra capable de ressortir le ballon proprement et de crier sur l’arbitre. Il est devenu un homme.
Javier Pastore : l’argentin est une énigme pour certains, un régal pour les autres. Lorsqu’il se sent bien physiquement et en confiance, El Flaco peut renverser des montagnes. Laurent Blanc gagnerait à le placer un peu plus haut et à le décharger des tâches défensives car lorsqu’il est près du but, Javier peut tout faire. Le seul vrai 10 de l’équipe, capable de distiller des caviars au sol ou dans les airs. Lorsqu’il joue sans complexe et que Zlatan ne lui crie pas trop dessus, Pastore est un titulaire indiscutable.
Lucas : on attend confirmation de son joli premier semestre 2013 à Paris. Plus rapide que la moyenne et doté d’une technique hors du commun, Lucas va devoir apprendre cette saison à cadrer ses frappes et à lâcher la balle. S’il devient plus collectif et plus « tueur » face au but, il sera très certainement le petit joyau tant attendu depuis l’année dernière.
Edinson Cavani : El Matador est le dernier gros coup de Leonardo. Courtisé par Chelsea, « Edy » a choisi le Parc des Princes pour retrouver ses amis Javier Pastore et surtout Lavezzi avec qui il forma un duo d’exception au Napoli. S’il parvient à prendre ses marques avec Ibra (jeu en profondeur, plonger au premier poteau, anticiper les caviars de Zlatan), il formera avec le géant suédois la plus belle doublette d’Europe. Il n’est pas interdit de l’imaginer sur le côté droit comme en sélection, notamment en Ligue des Champions afin de renforcer le milieu de terrain.
Zlatan Ibrahimovic : la star, le maître, le fou furieux. Enfin associé avec un véritable 9, Zlatan va pouvoir décrocher comme il aime tant le faire et tenter ces gestes dont lui seul a le secret. Meilleur buteur l’an passé, il peut redevenir « Pichichi » cette saison et également meilleur passeur. Depuis son arrivée, il n’a jamais été aussi souriant et rayonnant, présage d’une saison radieuse ?
Les remplaçants
Nicolas Douchez : supporter du PSG avant tout, Douchez devrait jouer les coupes et regarder Sirigu faire ses exploits depuis le banc de touche.
Lucas Digne : le successeur annoncé de Maxwell devra faire parler sa vitesse et sa détermination pour gagner du temps de jeu. Et vite enlever cette vilaine crête. Tu es à Paris maintenant, Lucas.
Zoumana Camara : le vétéran parisien va continuer à dépanner en défense tout en assurant une certaine communication dans le vestiaire entre les Français et les joueurs étrangers.
Gregory Van der Wiel : soit c’est son année, soit il disparaît des radars. Soit il montre enfin sa vivacité et son utilité côté droit, soit on le voit pas de la saison. Le petit Grégory ne doit pas de noyer parmi les forts caractères du PSG.
Mamadou Sakho : trop irrégulier, maladroit dans la relance et soumis à trop de pression, Sakho n’en demeure pas moins capable de sortir une grosse prestation de temps en temps mais c’est trop peu. Un problème mental avant tout.
Marquinhos : tout sauf un play boy avec son acné et son appareil dentaire, il devrait progressivement intégrer l’équipe titulaire à la place d’Alex.
Clément Chantôme : victime du syndrome Jallet. Maître du contrôle / passe en retrait, ignorant tout de la technique, Chantôme est un joueur moyen qui ne devrait pas s’éterniser sur le banc parisien. Bon vent.
Marco Verratti : LE grand espoir du PSG. La véritable pépite et son sale caractère. S’il parvient à gommer certains défauts (comme la roulette devant sa propre surface), Marco va devenir un grand, très grand.
Pocho Lavezzi : même s’il ne part pas titulaire indiscutable, il devrait partager son temps de jeu avec Javier Pastore côté gauche ou profiter d’une blessure des deux attaquants pour jouer. Si Pastore baisse de rythme, El Pocho amènera sa fougue et sa technique. A lui de marquer plus de buts et de montrer à Blanc qu’il est le complément idéal du duo Ibra / Cavani.
Jérémy Ménez : nous ne verrons hélas pas sa nouvelle crête avant septembre, pour cause de blessure. Même sans cette dernière, Ménez n’aurait de toute façon pas beaucoup joué avec cette concurrence. Et étant donné qu’il fait partie de la génération 87, il va bouder, râler, et signer à Newcastle jouer le milieu de tableau lors du mercato hivernal.
Ogenda : la petite révélation de la pré-saison aura peut-être une carte à jouer lors des premiers matchs de Coupe de France. Il a tout pour éviter de devenir le nouveau Jean-Eudes Maurice.
Coman : tient plus de Bahebeck que de Nani.