Le PSG s’est imposé 3-1 à domicile face au Chelsea de Mourinho mercredi soir. Une performance de haute volée obtenue en partie grâce à un homme qui a pourtant quitté le club : Leonardo.
Le duel entre Laurent Blanc et José Mourinho était attendu. Entre d’une part un entraîneur discret et habile et le tonitruant coach des Blues à la science tactique inégalable. Mais Laurent Blanc avait un atout, et non des moindres : Leonardo. L’élégant Leonardo, qui chaque jour manque un peu plus dans l’organigramme parisien.
Il est des héritages précieux sur les bases duquel tout devient possible, et celui du brésilien laissé au PSG permet aux supporters de rêver plus grand, « On the road to Lisbonne ». Leo, ce n’était pas simplement un bon rhéteur polyglotte muni d’un chéquier en blanc, c’était avant tout un homme capable de construire un club et de lui façonner une équipe, tant sportivement que mentalement. Bien des milieux étaient sur le marché ces deux dernières années, et ce furent Thiago Motta et Verratti qui signèrent. Deux génies complémentaires qui forment à présent une des meilleures paires en Europe. Idem pour Maxwell, Silva, Ibrahimovic ou Lavezzi, jusqu’à Cavani en juillet dernier. Tout porte la griffe de Leo et le profil des joueurs recherchés : ceux qui ont la grinta, qui donnent tout et n’abandonnent jamais, jusqu’à l’insolence.
Pastore, Lavezzi : le retour des « bannis »
La presse a souvent péroré sur les millions « gâchés » pour des joueurs comme Lucas ou Pastore, jugés trop inconstants, préférant sûrement des Blaise Matuidi ou des Adrien Rabiot qui certes peuvent courir un marathon mais ne font jamais d’ouverture lumineuse de l’extérieur du pied. Le but de Lavezzi, c’est la revanche de celui qui s’est toujours battu comme un lion et qui se montre décisif dans les grands matchs. Les commentateurs, qui ne l’avaient jamais vu jouer avec Naples, sont tombés de haut.
Et que dire du but de Javier Pastore ? Où sont passés les sifflets des néophytes estivaux ? Où sont passés ces gens qui le conspuaient tant ? Positionné haut, il a tout simplement montré que dans la surface de réparation, il sait se transformer en magicien, et surtout dans les matchs à enjeu.
Et si un homme a tout donné pour le faire venir à Paris, c’est Leonardo.