Incontestablement, le PSG dispose d’un des meilleurs milieux de terrain en Europe, si ce n’est le meilleur. Avec Verratti, Motta et Matuidi, Laurent Blanc s’appuie sur un trio qui mêle pressing et technique. Mais des ajustements demeurent possibles. Analyse de Julien de Rubempré, à 24 heures du clasico face à l’OM.
En ce début de saison 2013 / 2014, le Président a tout d’abord cherché a s’appuyer sur le travail d’Ancelotti, en remettant en place un 4/4/2 avec Matuidi ou Verratti et Thiago Motta. Puis, après quelques difficultés, Blanc est passé en 4/3/3 et les résultats, comme la manière, lui ont donné raison. Mais avec des joueurs comme Pastore ou Rabiot sur le banc, et maintenant Cabaye, d’autres possibilités s’offrent au coach parisien pour renforcer son milieu.
Thiago Motta l’intouchable collectiviste
Motta règne au milieu. Toutes les relances de Thiago SIlva lui sont destinées. Son profil « collectiviste » – placement, catalyseur des ballons, redistribution – le place en tête de gondole des milieux en Europe. Lorsque son physique le laisse tranquille, il sait redescendre quand il le faut (en évoluant en numéro 4) et monter à bon escient pour placer une tête ou offrir une passe décisive. A ses côtés, Verratti est également indispensable. Sa fougue, sa justesse technique, ses dribbles et son insolence font de lui le complément idéal du toujours très serein Motta.
Vers un milieu technique, Matuidi en danger ?
Seulement voilà, plusieurs options sont possibles, à l’heure des grandes rotations pour jouer toutes les compétitions. Si Blanc veut sécuriser le milieu pour les gros matchs, il peut titulariser Matuidi avec les deux italiens. Mais comme le montre son entrée face à Leverkusen, Cabaye s’affirme comme une menace supplémentaire pour son compatriote, car il est, lui, un véritable footballeur, tout comme Javier Pastore. L’argentin pourrait retrouver une place de numéro 10, devant un milieu de techniciens (Motta – Verratti – Cabaye) afin de donner la dernière passe.
Laurent Blanc aurait tort de se priver de tels éléments qui peuvent faire la différence dans les derniers mètres. Le football d’aujourd’hui se joue et se gagne au milieu, non plus en alignant des « harceleurs » – même si le pressing, surtout haut, conditionne une victoire – mais en mettant en place un duo ou un trio capable de se projeter vers l’avant pour faire la différence. Ici comme ailleurs, le Président doit faire preuve d’audace …