share on:

Après une première moitié de saison décevante, le PSG a débuté son mercato hivernal hier par le recrutement du milieu offensif allemand Julian Draxlber. 

Le club francilien a en effet trouvé un terrain d’entente avec le Vfl Wolfsburg, piteux treizième de Bundesliga, qui percevra une indemnité de transfert de 36 millions d’euros, plus 6 millions de bonus.

Une somme relativement faible, eu égard aux montants déjà investis, destinée à renforcer le secteur offensif du PSG, quadruple champion de France en titre, mais beaucoup moins fringant cette saison. Les hommes d’Unai Emery, qui malgré le large succès 5-0 avant hier face à Lorient au Parc des Princes est actuellement sur un siège éjectable, ne sont en effet « que » troisièmes de Ligue 1 à mi-parcours, à 5 points de l’OGC Nice, surprenant champion d’automne, et à 3 longueurs de Monaco.

Ils n’ont par ailleurs inscrit que 38 buts (2 par match tout de même) dans un championnat qu’ils avaient pris l’habitude de dominer de la tête et des épaules, 18 de moins que le club de la Principauté, dont près de la moitié ont été l’oeuvre du seul Edison Cavani, réputé pour sa propension à vendanger, mais qui affiche tout de même un rendement « zlatanesque » depuis que le charismatique suédois a rejoint José Mourinho à Manchester United.

Le goleador uruguayen est plus seul que jamais sur le front de l’attaque et la forte dépendance du PSG à son endroit inquiète bien des fans, d’autant que Jesé, à des années-lumière du niveau qui était le sien lorsqu’il évoluait au Real Madrid, devrait pour cette raison être prêté dans les jours voire les heures à venir, vraisemblablement à Las Palmas. L’autre grande recrue de cet été, Hatem Ben Arfa, est un flop plus retentissant encore.

Très attendu après une saison aboutie à Nice, l’ancien lyonnais ne s’est jamais imposé dans la capitale. Les relations avec Unai Emery ont il est vrai toujours été tendues et ses titularisations ont à ce titre été très rares. Pas en confiance, « HBA » serait même poussé vers la sortie par le staff actuel et l’arrivée de Julian Draxler complique encore plus une situation déjà bien délicate pour ce joueur flamboyant, mais dont la faible implication à l’entraînement a fait couler beaucoup d’encre en début de saison.

Un international allemand talentueux en attendant mieux ?

Bien que globalement performant et plutôt régulier sous sa nouvelle tunique, Julian Draxler ne semble toutefois jamais s’être pleinement épanoui en Basse-Saxe. 

Déterminé à reprendre la tête du championnat, le PSG a donc jeté son dévolu sur Julian Draxler, en attendant peut-être les arrivées d’un défenseur central et d’un avant-centre. Âgé de 23 ans, cet international a fait partie de la Mannschaft championne du monde au Brésil. Il a également participé au dernier Euro, durant lequel il s’est illustré en huitièmes de finale face à la Slovaquie (3-0), avec un but et une passe décisive à son actif. Formé à Schalke 04, il y a inscrit 30 buts en 170 matchs avec l’équipe professionnelle.

Quoique dans le viseur de plus grosses cylindrées comme Arsenal et la Juventus de Turin, il a finalement rejoint le Vfl Wolfsburg à l’intersaison 2015 afin de compenser le départ de la pépite belge Kevin De Bruyne pour Manchester City. Bien que globalement performant et plutôt régulier sous sa nouvelle tunique, Julian Draxler ne semble toutefois jamais s’être pleinement épanoui en Basse-Saxe. 

Rejoindre les rangs du PSG constitue un vrai challenge pour ce joueur ambitieux, mais qui n’a jamais quitté son pays natal. Il n’aura quoi qu’il en soit que peu de temps pour s’adapter et sera bientôt plongé dans le (très) grand bain, Blaise Matuidi et consorts ayant eu la malchance d’hériter une nouvelle fois du grand Barça en Ligue des Champions, cette fois dès les huitièmes de finale.

En prévision de cette double confrontation qui sent le soufre, mais aussi, on l’a dit, dans l’optique de redevenir leader de Ligue 1, le PSG a pris conscience de la nécessité d’obtenir des renforts de choix. Sur le papier, Julian Draxler remplira incontestablement ce rôle.

D’aucuns attendent cependant mieux de certains cadres, Angel Di Maria en tête, et espéraient certainement un nom plus ronflant. Il reste un peu plus d’un mois au club de la capitale pour répondre aux attentes de ces supporteurs que les succès qui se sont accumulés ces dernières années ont rendu pour le moins exigeants. 

Guillaume Duhamel

Guillaume Duhamel

Journaliste financier originellement spécialisé dans le sport et l'écologie. Féru de politique, de géopolitique, de balle jaune et de ballon rond. Info plutôt qu'intox et intérêt marqué pour l'investigation, bien qu'elle soit en voie de disparition.

Laisser un message