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Chaque auteur du Nouveau Cénacle répond à ce questionnaire sur 2016. Aujourd’hui, Charles Guiral. A noter qu’il anime l’excellente émission « Les Fleurs du bad » (Podcasts à écouter en suivant ce lien).

Le mot qui selon toi résume 2016 ?

Vitesse. Tout s’est accéléré. Il y a eu un emballement généralisé, et j’aspire à une forme d’apaisement pour l’année à venir. Il faut que nous prenions le temps.

Celui qui va résumer 2017 ?

Élections. Encore une année électorale. A vrai dire, depuis le passage au quinquennat, on peut avoir l’impression que chaque année est une année électorale où l’homme politique s’efforce de flatter le peuple afin de garantir le résultat des prochaines élections. C’est une année où il va falloir éteindre sa télévision et sa radio. Regardez tous les livres qui trônent dans vos bibliothèques. Ils ont beaucoup plus de valeur qu’un long discours politique !

Ton fait politique de l’année ?

Le retour d’Alain Juppé à Bordeaux après sa défaite. Il est étonnant de voir comme les Bordelais sont patients avec un homme qui, malgré les différents scandales qui ont entaché sa réputation et une lourde défaite au niveau national, se permet de revenir en général triomphant sur des terres qu’il considère désormais comme les siennes. Il me fait penser à un petit garçon vexé et boudeur qui viendrait se réfugier dans les jupons de sa mère après avoir reçu une sévère claque du patriarche.

Ta lecture préférée de l’année ?

Un tout petit livre sorti en 2013, chez Gallimard : François Sureau, Le chemin des morts. Je l’ai fait lire à de nombreux amis !

Ton film de l’année ?

Je ne suis absolument pas cinéphile. Il me semble que je ne suis pas allé une seule fois au cinéma cette année. Je vois les films souvent avec deux ou trois ans de retard. Il faudrait donc me reposer la question dans quelques années. En revanche, un film qui m’a marqué en 2014, soit quatre ans après sa sortie, c’est le film Incendies, inspiré de la pièce de théâtre du même nom écrite par Wajdi Mouawad et réalisé par Denis Villeneuve.

La personnalité de l’année ?

Samuel Etienne. Parce qu’il a remplacé, avec discrétion et efficacité, un homme qui se proclamait intouchable. C’est quelqu’un que j’aimerais beaucoup rencontrer !

Le mensonge de l’année ?

Le rédacteur en chef du Nouveau Cénacle qui continue à nous faire croire qu’on sera un jour payé pour nos articles !

Ta chanson de l’année tout en haut dans ta playlist ?

Pas la chanson, mais le chanteur Renaud. Parce que je l’écoute depuis tout petit.

L’expo / festival de l’année ?

Une excellente exposition à la Philharmonie de Paris Ludwig Van, le mythe Beethoven. A voir jusqu’au 29 janvier.

Le fait médiatique de l’année ?

Je me méfie beaucoup de ce que l’on appelle les médias qui ne jouent précisément plus leur rôle et qui se contentent désormais de recracher des informations en faisant appel à des « spécialistes ». Qu’il soit possible de trouver encore des espaces de réflexion dans les journaux ou les revues, demeure un « fait » médiatique à mes yeux !

Le fait sportif de l’année ?

Le sport ne m’intéresse pas.

Ton article préféré de l’année sur le Nouveau Cénacle ?

L’entretien entre Andrés Rib et Charles, rescapé du Bataclan, peut-être parce que je connais Charles et que cet article a eu une résonance plus forte à la lecture.

Ta bonne résolution (littéraire bien sûr) ?

Ne plus acheter un livre avant d’avoir lu tous ceux qui sont dans ma bibliothèque.

Charles Guiral

Charles Guiral

Charles Guiral est professeur de Lettres classiques dans un Lycée de la région bordelaise. Sans aucune autre qualification, il ose s'intéresser aux lettres et à l'art, de façon générale. Les voyages ne l'intéressent pas.

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