Yorel a rejoint le Nouveau Cénacle fin 2016, mais cela ne l’empêche pas de nous résumer son année.
Le mot qui selon toi résume 2016 ?
Difficile mais je pense que ce serait « morose ». Il est évident qu’on a passé une année compliquée, prenant le pas sur les choses positives.
Celui qui va résumer 2017 ?
En réalité je n’ai pas un seul mot mais deux qui me viennent à l’esprit. Cette année, j’ai envie qu’on remette la culture et l’éducation au centre de nos préoccupations. Si nous voulons un changement productif et positif c’est sur ces deux domaines que nous devons mettre un accent prioritaire.
Ton fait politique de l’année ?
L’élection de Trump sans aucun doute.
Ta lecture préférée de l’année ?
C’est parfois compliqué de répondre à cette question, mais pour moi c’est assez simple avec la lecture de Gaël Faye Petit pays, prix Goncourt des lycéens. J’ai tout de suite compris en lisant que j’avais un grand livre entre les mains. C’est une merveille à tous les niveaux.
Ton film de l’année ?
« Chouf » de Karim Dridi. Un film bien réalisé, avec des acteurs magnifiques. C’est aussi un film qui pose des questions réelles sur l’état de nos cités, sur ce qu’il se passe dedans. Ce film dégage une rage soulevant des questions qui méritent d’être entendues. En réalisant ce qui s’apparente à un documentaire, Dridi peint une face triste, sombre, morbide, mais sans doute réaliste de ces endroits bien souvent délaissés.
La personnalité de l’année ?
François Hollande, bien sûr. Pendant tout son mandat, il a été la risée notre pays. Seulement, il a toujours pris, à mon sens, ses responsabilités, même si je ne suis pas en accord avec tout. N’oublions pas qu’il a pris en 2012, un bébé presque mort d’une indigestion à l’Uvestérol D. Tout s’est accumulé sur lui, mais il a su tenir bon. Il finit son mandat totalement libéré et non en roue libre. Il a fait ce qu’il a pu, il pourra partir la tête haute. Alors peut-être que c’était le président le plus impopulaire de la Ve République mais certainement pas le plus mauvais. Et son traitement médiatique me projette vers la quintessence de la vomissure.
Le mensonge de l’année ?
Sarkozy qui nous raconte qu’il arrête la politique (encore), j’ai envie de dire: « Arrête Nico on sait que tu vas revenir, mais surtout entre temps ne prend pas la présidence du PSG par pitié. »
Ta chanson de l’année tout en haut dans ta playlist ?
L’art raffiné de l’ecchymose de Lucio Bukowski. Une pépite musicale. Il a d’ailleurs sorti un album magnifique en novembre 2016 et il s’appelle: Hourvari.
L’expo / festival de l’année ?
J’ai vécu un week-end extraordinaire au Festival interceltique de Lorient, entre frissons musicaux, moments conviviaux, c’était tout simplement magnifique. Un festival qui rend hommage à une culture celte qui est présente dans le monde entier avec sa générosité hors norme.
Le fait médiatique de l’année ?
L’affaire du pain au chocolat avec notre cher « Jeff » Copé, parce qu’on a pu se marrer gratuitement. Alors on peut se dire que ça peut arriver, mais c’est à mon avis significatif du monde parallèle dans lequel vivent nos politiques. Ça me permet aussi de lui lâcher un petit tacle à la gorge à l’instar d’un Di méco de la bonne vieille époque.
Le fait sportif de l’année ?
Cette année fut riche d’un point de vue sportif. Pleins de moments me reviennent à l’esprit, le nouveau sacre de Riner, l’année historique du PSG, les exploits de Michael Phelps. Mais c’est sans doute le titre de Tony Yoka que je retiens mais aussi, et, surtout le boxeur en devenir. Il est magnifique à voir, son jeu de jambes à la manière des cubains lui permet de frapper très fort tout en ayant un coup d’avance sur son adversaire. C’est quelqu’un qui a aussi compris la communication, comment gérer les médias. Cela en fait un athlète complet sur et en dehors du ring, du surcroît extrêmement sympathique. On a à mon avis le futur plus grand boxeur français de tous les temps.
Ton article préféré de l’année sur le Nouveau Cénacle ?
La lettre ouverte de Charles Guiral à Gérard Longuet. Il fait état d’une vérité criante concernant les moyens mis en place dans l’éducation. L’état de notre système éducatif est alarmant, si nous voulons une société pérenne cela passe par là, redonner les moyens à ceux qui veulent enseigner avec passion, pédagogie, ce qui n’est plus le cas actuellement. Dans 10 ans nous ferons le bilan, et ce sera déjà bien trop tard, si ça ne l’est pas déjà. De plus, c’est mon pote qui a rédigé l’article donc je suis obligé de lui faire bonne presse.
Ta bonne résolution (littéraire bien sûr) ?
Surprise!