Partagez sur "Fiscalité, éducation : Oui, nous avons bien eu un gouvernement de gauche et socialiste."
Invité par la Fondation Jean Jaurès, François Hollande a livré un plaidoyer en faveur de … lui-même. Au plus bas dans les sondages – même s’il va falloir se méfier du candidat – notre Président n’a cessé de marteler qu’il était de gauche et fier de l’être, au grand dam des puristes du dogme socialiste.
Sur les réseaux sociaux, parmi les derniers participants à Nuit Debout ou même sur les bancs de l’Assemblée nationale, il est de bon ton de railler un gouvernement faussement socialiste qui, en réalité, serait ultralibéral et rigoriste. Emmanuel Macron d’un côté, en apprenti rebelle, VRP du MEDEF et les Frondeurs de l’autre, éternels contestataires qui au final n’ont rien empêché et ne bloqueront rien puisque le 49.3 est là pour dissuader les parlementaires d’avoir le dernier mot. La comédie était donc bien huilée, presque parfaite. Chacun a tenu son rôle durant cette vaste mascarade, et le néant journalistique a pris le relai afin de mettre en scène ce faux schisme au sein de la gauche à la française.
Se souvenir de Vincent Peillon et de Christiane Taubira
L’histoire retiendra – à raison – le dramatique passage de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l’Éducation nationale sans hélas mentionner celui de Vincent Peillon. Cette figure de la franc-maçonnerie jusqu’à la caricature, qui donne tant de grain à moudre aux complotistes de la toile, avait lancé sa « Charte de la laïcité », voulant instaurer (sic) une « religion laïque » au sein de la société, allant jusqu’à dire « qu’on ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique ». Personne ne semble lui avoir appris combien d’écoles, de dispensaires et de bibliothèques ont été bâtis dans le monde par l’Église, ce qui a permis bien plus d’instruction et d’émancipation que son éphémère carrière de ministre.
Cette volonté de couper les Français de leur culture chrétienne, d’essence quasi-robespierriste, est consubstantielle à la gauche, et, à plus large échelle, au socialisme authentique qui ne jure que par les lendemains qui chantent et l’État comme unique transcendance. Najat Vallaud-Belkacem, en réécrivant les manuels scolaires et en supprimant massivement les heures d’enseignement du latin et du grec, n’a fait que poursuivre cette funeste entreprise de démolition de notre héritage romain.
La dissolution du modèle familial trouve par conséquent son origine dans le marxisme et est donc indiscutablement de gauche.
Christiane Taubira a quant à elle porté la loi du mariage dit pour tous qui n’est pas, tout à fait, une réforme libertarienne contenant les germes du libéralisme économique. Depuis au moins Marx et Engels, la famille – qui plus est patriarcale – est le symbole de la bourgeoisie et donc de la domination économique. La dissolution du modèle familial trouve par conséquent son origine dans le marxisme et est donc indiscutablement de gauche. Comme pour la « religion laïque » ou l’éradication des langues anciennes, il s’agit de saper un à un nos fondements civilisationnels pour créer un individu hors-sol, sans histoire, ni langue, ni cadre, ni famille ; un pur produit économique, une force de travail à rééduquer. Dans sa volonté d’en finir avec l’ancien monde pour en recréer un autre, ce gouvernement a été, de ce point de vue, à la hauteur de ses ambitions.
Tout est lié. Le laxisme poussé à son comble par l’ancienne Garde des Sceaux a fait le reste au niveau juridique pour pérenniser le concept hugolien de la Faute qui est toujours le résultat de la pauvreté. Encore et toujours, le logiciel de la gauche.
Emmanuel Macron, cache-sexe de la folie fiscale
Notre fringuant ministre de l’Économie est certes la coqueluche des médias, mais son bilan n’occupera certainement pas beaucoup de place dans les futurs manuels économiques. La seule libéralisation des autocars sera un peu légère pour bouleverser notre modèle ; mais son rôle n’est pas là. Diversion remarquable : nommer Macron pour donner à manger à l’ogre médiatique en mal de sensation, pour continuer à ponctionner massivement les ménages.
Quoiqu’en disent les gardiens du Temple de la pureté socialiste, il n’y a pas eu de « politique de rigueur » en France. Aucune baisse du SMIC ni pression sur les salaires comme cela a été le cas dans d’autres pays.
Au début de son mandat, les nouveaux foyers imposables ont eu beau protester, mais rien n’y a fait : il a fallu passer à la caisse. Idem pour les petits retraités et les classes moyennes qui ont vu la note augmenter sur leur feuille d’imposition. Pour les entrepreneurs et les petits patrons : même constat. En dépit du CICE qui sera, à l’instar de l’opportuniste baisse d’impôts prévue en 2017, un moyen pour le gouvernement de rendre 1 alors qu’il a pris 3, la gauche au pouvoir a une nouvelle fois montré sa propension à prendre l’épargne des citoyens pour financer ce qu’elle sait faire de mieux : emplois aidés, primes pour les professeurs et autres gabegies d’argent public.
Quoiqu’en disent les gardiens du Temple de la pureté socialiste, il n’y a pas eu de « politique de rigueur » en France. Aucune baisse du SMIC ni pression sur les salaires comme cela a été le cas dans d’autres pays. L’auteur de ces lignes ne préconise bien sûr pas de tels remèdes, mais affirmer que l’ultra-libéralisme rigoriste se situe à la tête de l’État relève de la mauvaise blague, et il suffit d’avoir payé ses impôts sur le revenu depuis 2012 pour s’en rendre compte.
Le socialisme à crédit
Rome, Athènes, chrétienté : armée de sa faucille, la gauche cherche encore par tous les moyens de trancher les dernières racines qui attachent les Français à leur glorieux passé. Même si la gauche au pouvoir (du communisme à la social-democratie) n’a réussi absolument nulle part dans le monde, elle semble vouloir persévérer dans ses erreurs.
« Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère ». Churchill
Dotés d’une « morale laïque », les enseignants n’en font pas moins face au communautarisme mortifère qui tire l’école vers le bas. Même avec Macron à Bercy, le contribuable moyen se prive malgré tout de vacances au soleil pour payer son dernier tiers puisque, comme le disait déjà le vénérable Winston Churchill : « Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère ».
Lorsqu’il arrive au pouvoir en 1981, François Mitterrand trouve des comptes à l’équilibre parce que Raymond Barre avait su gérer le denier public. Las, lorsqu’il rend les clefs de l’Élysée en 1995, les déficits sont abyssaux et François Hollande deviendra le champion incontesté de la dépense publique plus de deux décennies plus tard. Quel projets faramineux ont été entrepris ? Combien d’élèves sauvés de l’illettrisme ? Combien de familles sorties de la précarité avec tous ces milliards ? Rien, désespérément rien.
Dans l’opinion, la gauche n’a plus aucun crédit. Auprès des banques, c’est une autre histoire mais que voulez-vous : même le néant a un coût.