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Charles Guiral nous livre ses réflexions sur l’année qui vient de se terminer. 

Le mot qui selon toi résume l’année 2017 ?

Espérance. Choisir une des vertus théologales comme mot de l’annus horribilis 2017 peut paraître étrange. Les difficultés qui s’accumulent ne peuvent que nous encourager à garder l’espérance.

L’évènement de 2017 ?

L’entrée en fonction de Donald Trump. Les Etats-Unis ont toujours un coup d’avance sur les autres démocraties. Cette fois-ci, ils nous montrent qu’un homme d’affaires vulgaire et sans éducation peut arriver à la présidence d’une démocratie. Il va falloir relire Tocqueville d’urgence.

Ton meilleur livre lu cette année ?

Difficile de choisir un seul livre. Je conseillerai évidemment mon coup de cœur de l’année, l’étonnant petit premier roman de Simon Johannin, L’été des charognes, paru en janvier 2017 aux éditions Allia. Récemment, j’ai beaucoup apprécié la lecture d’un autre premier roman, Ma reine du scénariste de Jean-Baptiste Andréa aux éditions L’Iconoclaste.

Le film de l’année ?

Je me suis rattrapé par rapport à l’année 2016 où je n’avais vu, je crois, aucun film. Ma participation au magnifique petit festival des « Vendanges du 7e art » de Pauillac, en Gironde, m’a permis de voir plusieurs films étonnants. J’ai beaucoup aimé le film sur Godard de Michel Hazanavicius, Le Redoutable. Très étonné aussi par le film de Yorgos Lanthimos, Mise à mort du cerf sacré. Un magnifique hommage à Kubrick.

L’émission radiophonique de l’année ?

Il faut bien avouer ses petits travers parfois. On s’attendrait à ce que Charles Guiral reste en permanence branché sur France Culture, mais, paradoxalement, je n’écoute la radio que pour me divertir, me détendre. L’émission des Grosses têtes, menée de main de maître par Laurent Ruquier, est un bon moyen de se détendre. Je l’écoute régulièrement, dès que j’ai un peu de temps (ce qui, il faut le reconnaître, n’arrive pas souvent).

L’album le plus écouté cette année ?

Un vieil album que j’ai réécouté en boucle, celui de Ben Harper et du groupe de gospel, les Blind Boys of Alabama enregistré en direct à l’Apollo Theater d’Harlem.

La personnalité de l’année ?

Aucune. Mais beaucoup de belles découvertes autour de moi !

Le mensonge de l’année ?

Celui qui consiste à nous faire croire qu’on est passé en 2018, alors qu’on sait très bien que le calendrier Julio-Claudien est le fait d’une décision arbitraire !

L’article que tu as préféré écrire pour le Nouveau Cénacle ?

En lisant les réponses de mes camarades à ce questionnaire, je suis étonné de voir que l’article sur la traduction de l’ouvrage de Salluste, aux éditions Allia, a été autant apprécié. Mais c’est un fait : il s’agit de l’article que j’ai eu le plus de plaisir à écrire, car je me suis laissé emporté par la lecture de cette nouvelle traduction que je me permets de recommander de nouveau à nos lecteurs.

L’article que tu as préféré lire sur le Nouveau Cénacle ?

J’apprécie beaucoup les articles très complets de Christian Schmitt où j’apprends toujours quelque chose. Tout ce qu’a pu écrire Julien Leclercq sur Onfray me réjouit aussi !

L’article que tu aurais aimé écrire sur le Nouveau Cénacle ?

Une rencontre imaginaire avec mon écrivain favori, Paul Léautaud. J’ai commencé à écrire ce texte pour le Nouveau Cénacle, et je me suis arrêté, sans pouvoir le reprendre.

Charles Guiral

Charles Guiral

Charles Guiral est professeur de Lettres classiques dans un Lycée de la région bordelaise. Sans aucune autre qualification, il ose s'intéresser aux lettres et à l'art, de façon générale. Les voyages ne l'intéressent pas.

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